Tandis que la production alimentaire mondiale suffirait à nourrir l’ensemble de la population mondiale, plus de 800 millions de personnes souffrent encore de faim chronique.
La principale cause de ce paradoxe ? La pauvreté, particulièrement en zones rurales. Les petits producteurs, soumis par la libéralisation du commerce agricole à une compétition inégale avec les géants de l’agrobusiness, en sont les premières victimes : huit personnes sur dix qui souffrent de la faim dans le monde sont des agriculteurs, des paysans sans terre ou des pêcheurs, incapables de vivre de leur production et poussés dans la pauvreté et la malnutrition.
A cette concurrence néfaste s’ajoutent l’instabilité des prix exacerbée par la spéculation sur les matières premières agricoles, ainsi que par les accaparements de terres et la production d’agro-carburants. Outre ces conséquences sociales, l’agriculture industrielle, qui utilise beaucoup d’intrants et de ressources, a un prix élevé pour l’environnement : appauvrissement des sols, déforestation, pollution de l’air, problèmes d’accès à l’eau et dégradation de la biodiversité.
Enfin, la « malbouffe » est l’autre face de la malnutrition : il y a désormais plus de personnes qui souffrent d’obésité que de personnes victimes de malnutrition dans le monde.
815 millions de personnes souffrent de faim chronique.
1,3 milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année, ce qui représente de quoi nourrir plus de la moitié de l’humanité.